Entretien avec Jean GONTHIER - Plus bas : cartes postales anciennes
Jean GONTHIER est né le 5 février 1905,
à Capian, au château Ramondon. Puis il s'en est allé, en juillet 2004. |
«Le port se situait au bout de la rue Guiraude. Les gabares faisaient
demi tour sur l'Estey. Les bateaux venaient chercher du
vin au château. Le chemin du bord de l'eau s'appelait d'ailleurs auparavant
le "chemin du halage".
Il y avait des rails sur la route de Targon : un véhicule tracté
par des chevaux permettait d'emmener de la pierre de carrière jusqu'au
port et d'en ramener des marchandises. »
Jean travaille à Bordeaux, comme chauffeur de poids lourds grandes
distances. Il fait souvent le trajet en vélo et traverse la Garonne
sur la passerelle du pont du chemin de fer à Bordeaux. Mais il prenait
parfois le tramway Bordeaux Cadillac, de la compagnie Faugères : «J'y
ai bien rigolé dans le taco. On y chantait, on jouait aux cartes…
C'était un train à vapeur, dont les rails
se situaient sur la route (D10). Il y avait des arrêts dans tous les
villages; le temps des chargements, le trajet pouvait prendre 1H30. »
On le voit sur des cartes postales ci dessous à la
gare de Paillet (seul vestige visible aujourd'hui.)
Il s'est arrêté en 1934, concurrencé sûrement par
d'autres modes de locomotion.
Jean se souvient également de tous les commerces qu'il a vu à
Paillet :
« Juste à coté de l'Artolie, en face de la route de Lasserre,
il y eut un hôtel, puis une coopérative boulangère. La
farine provenait de différents moulins à eau :
-Le moulin de la fauvette, situé sur L'Artolie coté Lestiac,
-Celui situé route de Lasserre pas très loin de l'église,
-Il y avait à Lasserre le moulin de Cujas et une boulangerie,
-Enfin, le moulin de Sainte Catherine était route de Capian.
Non loin de la coopérative boulangère du même côté,
se trouvait la boucherie Tornès. Le boucher Tournier était lui,
à la place de l'actuelle pharmacie et il y eut en face la charcuterie
Tornès puis Momi. ».
Les gens avaient plusieurs métiers; « l'épicière
était aussi sage femme».
Il n'y avait pas que des commerces d'alimentation; Jean se rappelle également
d'une scierie après la gare. «Henri Meunier était mécanicien»,
installé en face de l'actuelle coiffeuse pour homme, au début
de la route de Targon. A l'angle de la route de Targon et de la rue Pitaut,
on trouvait chapeaux, chaussures… et en face, un marchand de tissus.
« Chez le vendeur de journaux, il y avait "La petite Gironde",
"Sud Ouest", "La république", "Les nouvelles"…
Le bâtiment de l'actuelle poste était occupé par le renommé
tailleur Escandes, tandis qu'un cordonnier officiait vers l'ancienne poste.
»
Il y a eut jusqu'à trois cafés, rien que dans le centre de
Paillet !
Là où est actuellement la maison de la presse, se trouvait le
"Café de la place" (café "Dandieu"),
également hôtel restaurant.
Le "Café de la liberté" existe
encore. Il fut aussi le café "Claverie". On y distribuait
également de l'essence sur le bord du CD10; aujourd'hui une machine
à distribuer les boissons a remplacé la pompe.
Le café "Ferchaud" se tenait à
l'angle de la route de Targon, là où aujourd'hui il y a le salon
de coiffure pour dames. En partant sur la route de Targon, on trouvait le
restaurant-buvette "Jamet". Jean se souvient également d'autres
établissements de moindre importance, qui témoignent tout de
même de l'omniprésence de ces lieux de rencontre. Il y avait
Briol à poulet, "ma retraite" à Lasserre, ainsi qu'une
buvette à un angle de la place des platanes.
Merci à Jean ainsi qu'à Nicole pour nous avoir
livré leurs souvenirs.
Cartes postales
Voici une sélection de cartes postales anciennes de Paillet. Pour agrandir
une photo, cliquer dessus.
NB: La taille des photos a été réduite pour éviter des chargements trop longs. Ecrivez nous si besoin.